Pendant les 6 premiers mois de vie des gars, j’en ai pris des antibiotiques. C’était ma bouée afin de rester hors de l’eau. Dès que j’arrêtais d’en prendre, je toussais constamment le soir en me couchant, pendant parfois 2 à 3h, m’empêchant ainsi de dormir et me faisant perdre de précieuses heures de sommeil. Mais bon, des antibiotiques en continu, ça peut amener son lot de problèmes, dont la résistance à l’antibiotique prescrit. Alors je me résous à tenter d’arrêter pour quelque temps.
Mes garçons ont mal au ventre la nuit, ça nous réveille de 2 à 4 fois par nuit, toutes les nuits. Depuis leur premier mois, je leur donne des probiotiques. Ça aide vraiment, car les nuits où on oublie, on le regrette tous. Au suivi de 6 mois chez le médecin, on me dit que dépassé cet âge, un bébé ne devrait plus avoir mal au ventre la nuit car les coliques (mot fourre-tout pour mettre tous les types de maux de ventre d’un bébé) ne devraient plus survenir. Il me suggère donc de cesser les probiotiques. Eh, merci pour le conseil, mais mes gars ont encore mal au ventre…
À mon suivi à la clinique FK, je dis à ma nutritionniste que je pense que mes enfants sont intolérants aux protéines du lait de vache, conclusion à laquelle je suis arrivée après avoir discuté avec d’autres mamans qui ont aussi vécu cette réalité. (Évidemment, mon médecin de famille ne m’a jamais mise sur cette piste…). Elle me remet alors un dépliant intitulé « Guide alimentaire pour maman qui allaite son bébé avec une allergie ou intolérance aux protéines du lait de vache ». Si je n’étais pas encore certaine du diagnostic, ce guide m’a convaincue, car tous les nombreux symptômes que j’avais notés chez mes gars y étaient listés : eczéma, constipation, douleurs abdominales.
Le test ultime : je dois éviter de manger tout produit laitier pour un certain temps afin de voir s’il y a un changement. Mais ce n’est pas tout, il semble que les enfants allergiques aux protéines de lait de vache peuvent aussi réagir aux protéines de lait de chèvre, aux protéines de soya et aux protéines de bœuf. Ehhhh, c’est intense comme régime, d’autant plus que je ne désire pas perdre de poids…
Continuer d’allaiter dans ces conditions, ou arrêter?
Ce sera probablement les seuls bébés que j’aurai et que je pourrai allaiter dans ma vie. J’aime cette proximité avec mes gars, c’est un beau moment que l’on partage ensemble. De plus, la nuit, l’allaitement est un très bon somnifère. Je décide donc de tenter ce régime pour 2 semaines. Je choisirai après si je poursuis l’allaitement ou pas.
Je n’ai même pas besoin d’attendre 2 semaines. Après 10 jours de ce régime, on a notre première vraie nuit, les gars se réveillent pour la première fois vers 3h00 seulement. Je capote. Je ne me souviens pas de la dernière fois où j’ai dormi 6 heures de suite!! Mais surtout, mes gars n’ont plus mal au ventre, mes sacrifices en valent donc la peine!
Cependant, ma balance ne trouve pas cette situation idéale : j’ai perdu 8 livres en 2 semaines. Plutôt que de consommer un aliment qui contient des produits laitiers, je m’abstenais. Ce n’est pas évident de tout remplacer : le lait entre dans la liste d’ingrédients de tellement de produits…
Par chance, j’ai une amie bientôt nutritionniste qui m’aide énormément à trouver des alternatives. En 3 semaines, j’aurai repris les livres perdues.
Cependant, j’ai découvert que le lait était responsable de bien plus que les maux de ventre de mes gars…
Maintenant, sans prendre d’antibiotiques, je tousse beaucoup moins lorsque je me couche. À seulement 7 mois, mes garçons m’auront appris quelque chose à propos de ma maladie : c’est vrai que les produits laitiers favorisent le mucus.
Lorsque je cesserai d’allaiter mes gars, je vais recommencer à manger quelques produits laitiers. Le fromage, entre autres, me manque, mais tous les produits de substitution que j’apprécie maintenant feront partie de mon quotidien, et les produits laitiers seront une gâterie pour moi et non plus un aliment de base.