On attend un jumelage, on attend que notre travailleuse sociale nous appelle en nous disant ¨on a une proposition à vous faire… ¨
Le délai est très variable d’une région à l’autre, et il dépend du nombre de critères qu’on a par rapport à l’enfant. Ça peut prendre jusqu’à 2 ans, mais ça peut aussi aller très vite, si vous avez fait preuve d’ouverture dans vos critères et si vous habitez dans une région où les besoins sont nombreux.
On a reçu notre appel 6 semaines après avoir été accrédités!
Le téléphone sonne… « Salut c’est ta travailleuse sociale, on a une proposition à vous faire, elle est née hier… pouvez-vous venir nous rencontrer cet après-midi au bureau de la DPJ, on vous parlera de cet enfant ».
Je vous le dis, à ce moment-là, la terre arrête de tourner pour un petit 2 secondes. Toutes les émotions passent en même temps comme un train roulant à 200 milles à l’heure. (En fait, ce moment je l’ai vécu aussi intensément que celui-ci https://vivreaveclafibrosekystique.com/nous-pouvons-vous-aider/publications/blogues/lechographie-de-viabilite-un-nom-horrible-mais-quel-moment-intense/)
J’appelle chéri au travail:
– « Salut chéri, as-tu le temps de me parler? »
– « Non. »
– « Pas grave, je te le dis quand même! Une cocotte nous attend, on va à la DPJ à 3h. Rappelle-moi quand tu auras le temps » (et je raccroche!) Ça n’a pas été long qu’il m’a rappelée!
Lors de cette rencontre, on nous présente toutes les informations connues sur la mère, le père et l’enfant (autant les informations médicales que sociales). On ne voit pas l’enfant à cette rencontre, mais on a l’impression de le connaitre déjà un peu!
On nous donne la nuit pour réfléchir et on nous demande d’appeler notre TS le lendemain, pour lui dire si on désire poursuivre avec ce projet ou non.
Dans notre cas, en arrivant à la maison, nous laissions déjà un message sur la boite vocale de notre TS, pour lui confirmer qu’on désirait poursuivre les démarches avec cette cocotte!
La suite? Un des plus beaux moments de notre vie, on rencontre cocotte! C’est un moment aussi intense qu’un accouchement, ce moment où on tient cet enfant entre nos bras. Un moment où on promet à cet enfant de s’occuper de lui, de le réconforter, de le chérir et de le protéger comme si c’était notre propre enfant. On lui promet que sa vie sera douce, maintenant, et que nous construirons quelque chose de fort ensemble. Quelque chose qui, malgré les coupures qu’il a vécues dans le passé, sera tricoté serré.
À ce moment, on nous donne encore le choix de renoncer à ce projet ou de poursuivre. Nous avions déjà amené la coquille pour installer confortablement bébé dans notre auto. Nous sommes donc repartis avec cocotte, le cœur rempli d’amour. Notre cœur ne s’est pas divisé en 3, mais il a grossi, pour accueillir un nouveau petit être.
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